Vignoble pédagogique au Martinet

Henri Larsille et Michel Fivez ont arpenté les 26 ares qui seront aménagés dès avril 2019.
On produira du vin blanc, d’ici quatre ans, à Monceau. Un vignoble s’implantera au Martinet. Son objectif est avant tout pédagogique.
Lieu où se conjuguent histoire industrielle, patrimoine naturel et renouveau de tout un quartier, le site du Martinet, à cheval sur les anciennes communes de Roux et de Monceau-sur-Sambre, va s’enrichir d’un attrait qui ravira particulièrement les amateurs de vin.
Hier, le collège communal de Charleroi a en effet approuvé une convention par laquelle la Ville, propriétaire de l’ancien site minier et des terres qui l’entourent, met à disposition une parcelle de terrain de 26 ares dont une partie sera plantée de pieds de vigne.
«Il s’agira d’un vignoble didactique», précise Henri Larsille, très impliqué dans la promotion de la viticulture wallonne, qui, avec deux amis, Michel Fivez et Patrice Gobbens, a imaginé ce projet. Tous trois passionnés de (bon) vin, ils sont également membres de l’ASBL «Vins et gourmandises de Wallonie», dont les objectifs sont l’organisation du festival éponyme et la plantation d’un tel vignoble didactique.
Pour cela, il fallait évidemment commencer par dénicher un site adéquat. C’est du bourgmestre, Paul Magnette, que la suggestion du Martinet viendra. Non pas sur l’ancien terril, mais sur un terrain agricole, actuellement cultivé, situé le long de la rue de Trazegnies, non loin de la ferme du Martinet.
«La bande de terrain sélectionnée est idéalement ensoleillée et en très légère pente, décrit Henri Larsille. Les analyses de la Faculté agronomique de Gembloux ont révélé qu’il s’agissait d’une terre argilo-limoneuse qui peut parfaitement convenir pour des cépages blancs.» (lire l’encadré)
Avec la signature de la convention, l’ASBL va pouvoir commencer à concrétiser son projet, qui bénéficie du parrainage de Christophe Waterkeyn, du vignoble de Villers-la-Ville. Mais la plantation ne pourra débuter que dans un an, en avril 2019. «Le nombre de pieds sera limité à 400. En fonction du but que nous poursuivons, les visiteurs attendus au vignoble seront les riverains, les associations, les écoles et bien sûr les élèves d’œnologie. Bien entendu, on fera aussi du vin sur le site. Ce sera un blanc tranquille, juste destiné aux membres et aux visiteurs.»
L’association fera appel à Hugo Bernard, vigneron bio à Tirlemont, qui fournira le plan de la petite installation et le matériel de vinification. Quant au chais, l’espoir d’Henri Larsille et de Michel Fivez est de pouvoir occuper un local situé près de l’ancienne salle des pendus du charbonnage. Malgré une impatience compréhensible, on n’en est pas encore là. «Il faut trois ans pour que la vigne produise, ce qui peut laisser espérer la première cuvée, en théorie 300 bouteilles, en 2022. Si tout va bien», indique Henri Larsille.
En attendant, l’association s’emploie à trouver les fonds nécessaires à la concrétisation de son beau projet en impliquant tous ceux qui le souhaitent.

 

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